* * * Les lèvres de Taar se retroussèrent. Rien ! Il n’y avait rien qui vaille la peine d’être mangé dans la pièce de préparation culinaire. L’amertume continuait de lui brûler la bouche, et les cailloux et l’eau qu’il avait avalés lui donnaient des crampes d’estomac. Il bouillait de rage. Le compartiment froid ne contenait pas de viande. Sa seule satisfaction jusque-là, c’était qu’il avait trouvé une arme primitive. Une arme qui avait enfin amené une lueur de peur dans les yeux de la femelle. — Enfin, grogna-t-il. Peut-être que si je te découpe, je pourrais manger ta chair sans que tu m’empoisonnes. Et sinon, ça te fera taire, au moins. Un grondement de plaisir lui échappa lorsqu’elle recula de quelques pas maladroits alors qu’il s’avançait vers elle. Il plongerait la longue lame fine