Chapitre XXXIDans ses promenades aux environs de Nancy, Lucien remarqua un magnifique cheval anglais. « Ce cheval vaut dix, douze, quinze mille francs, qui sait ? se disait-il. Mais peut-être il a des défauts… Il me semble un peu serré des épaules. » L’homme qui le montait était fort à cheval, mais la tournure était celle d’un palefrenier qui a gagné un gros lot à une loterie de Vienne, en Autriche. « Le cheval serait-il à vendre ? pensait Lucien. Mais jamais je n’oserai, cela est trop cher. » À la seconde ou troisième fois que Lucien vit ce cheval, il se trouva plus près et remarqua la figure du cavalier, qui était mis avec une recherche extraordinaire, et dont la mine lui sembla affectée, précisément parce qu’elle cherchait à conserver l’expression non affectée qu’un homme a quand il