Pour couronner le tout, j’ai écopé, à l’avant-bras, d’une sérieuse brûlure ; ayant perdu l’équilibre dans un coup de roulis, je me suis cogné contre le fourneau allumé. Mon genou ne va pas mieux. L’enflure ne diminue pas et la rotule reste déboîtée. Ce ne sont pas, du matin au soir, mes perpétuelles allées et venues qui peuvent permettre une amélioration sensible. Ce qu’il me faudrait, c’est du repos. Du repos ! Jamais, auparavant, je n’avais connu la signification exacte de ce mot. Je me suis, toute ma vie, reposé sans le savoir. Si seulement, à cette heure, je pouvais m’asseoir en paix, une demi-heure, sans rien faire et sans penser même, je serais le plus heureux des hommes. Le travail manuel, avec la fatigue terrible qu’il engendre, est pour moi une révélation. De cinq heures et dem