Je me penche et attrape le lait du bout des mains par-dessus le démon. Il grogne en se retournant et nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres. Je lève les yeux au ciel quand son regard me fusille, tant d'arrogance, si peu de reconnaissance. Si j'avais voulu, j'aurais pu retomber sur lui, or, je ne l'ai presque pas touché. Je me suis craqué le dos pour ne pas le bousculer en attrapant cette f****e bouteille et il n'est même pas un tant soit peu reconnaissant. En plus, je sais très bien qu'il n'avait rien à prendre dans ce frigo car il referme la porte, ses mains vides. - Arrête de faire ça, dit-il agacé. Je fronce les sourcils en le regardant, ne comprenant pas de quoi il me parle. Ça lui arrive souvent de s'inventer une vie ? - De quoi ? - Ce que tu fais tout le