– Weiss, nous partirons ensemble… Mais, en attendant, allons donc jusqu’à la Sous-Préfecture, nous apercevrons peut-être l’empereur. Depuis qu’il avait failli lui parler, à la ferme de Baybel, il ne se préoccupait que de Napoléon III ; et il finit par entraîner les deux soldats eux-mêmes. Quelques groupes seulement stationnaient, en chuchotant, sur la place de la Sous-Préfecture ; tandis que, de temps à autre, des officiers se précipitaient, effarés. Une ombre mélancolique décolorait déjà les arbres, on entendait le gros bruit de la Meuse, coulant à droite, au pied des maisons. Et, dans la foule, on racontait comment l’empereur, qui s’était décidé avec peine à quitter Carignan, la veille, vers onze heures du soir, avait absolument refusé de pousser jusqu’à Mézières, pour rester au danger