VLe lendemain, le 26, Maurice se leva courbaturé, les épaules brisées, de sa nuit sous la tente. Il ne s’était pas habitué encore à la terre dure ; et, comme, la veille, on avait défendu aux hommes d’ôter leurs souliers, et que les sergents étaient passés, tâtant dans l’ombre, s’assurant que tous étaient bien chaussés et guêtrés, son pied n’allait guère mieux, endolori, brûlant de fièvre ; sans compter qu’il devait avoir pris un coup de froid aux jambes, ayant eu l’imprudence de les allonger hors des toiles, pour les détendre. Jean lui dit tout de suite : – Mon petit, si l’on doit marcher aujourd’hui, tu ferais bien de voir le major et de te faire coller dans une voiture. Mais on ne savait rien, les bruits les plus contraires circulaient. On crut un moment qu’on se remettait en route, l