Chapter 20

1662 Words

Un jour Verville reçut un billet de Saldagne, qui voulait le voir l’épée à la main, et qui l’attendait avec un de ses amis dans la plaine de Grenelle. Par le même billet, Verville était prié de ne se servir de personne que de moi : ce qui me donna quelque soupçon que peut-être il nous voulait prendre tous deux d’un coup de filet. Ce soupçon était assez bien fondé, ayant déjà expérimenté ce qu’il savait faire ; mais Verville ne voulut pas s’y arrêter, ayant résolu de lui donner toutes sortes de satisfactions, et d’offrir même d’épouser sa sœur. Il envoya quérir un carrosse de louage, quoiqu’il y en eût trois dans le logis. Nous allâmes où Saldagne nous attendait, et où Verville fut bien étonné de trouver son frère qui servait de second à son ennemi. Nous n’oubliâmes ni soumissions, ni prièr

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