III Les enchèresLa salle où notre Normand et notre Gascon s’entretenaient ainsi paisiblement était située au centre du bâtiment principal. Les fenêtres, tendues de lourdes tapisseries de Flandre, donnaient sur une étroite b***e de gazon fermée par un treillage et qui devait s’appeler pompeusement désormais « le jardin réservé de madame la princesse ». À la différence des autres appartements du rez-de-chaussée et du premier étage, déjà envahis par les ouvriers de toute sorte, rien ici n’avait encore été changé. C’était bien le grand salon d’apparat d’un palais princier, avec son ameublement opulent mais sévère. C’était un salon qui n’avait pas dû servir seulement aux divertissements et aux fêtes ; car, vis-à-vis de l’immense cheminée de marbre noir, une estrade s’élevait, recouverte d’un