XXXVI Il y avait environ six semaines que la Médée avait été désarmée à Brest et que j’étais séparé d’Yves, quand un jour, à Athènes, je crois, je reçus cette surprenante lettre : « Brest, 15 septembre 1877. Mon bon frère, Je vous écris ces quelques mots, bien à courir, pour vous faire savoir que je me suis marié hier. Et, ma foi, j’aurais bien pu vous demander conseil auparavant ; mais, vous comprenez, je n’avais pas du tout de temps à perdre, étant désigné pour faire la campagne de la Cornélie et n’ayant que huit jours devant moi à passer avec ma femme. Je pense que vous trouverez, vous aussi, mon bon frère, que cela vaut bien mieux que d’être toujours à courir, comme vous savez, d’un bord et de l’autre. Ma femme s’appelle Marie Keremenen ; je vous dirai qu’elle me plaît beaucoup, e