XXXII Quand je revins dans ma chambre lui dire qu’on allait le mettre aux fers, je le trouvai assis sur mon lit, les poings fermés, les dents serrées de rage. Sa mauvaise tête de Breton avait pris le dessus. En frappant du pied, il déclara qu’il n’irait pas, – c’était trop injuste ! – à moins qu’on ne l’y portât de force, et encore il démolirait les premiers qui viendraient pour le prendre. Alors, pour tout de bon, je le vis perdu, et l’angoisse commença à m’étreindre le cœur. Que faire ? Les hommes de garde étaient là, derrière ma porte, attendant pour l’emmener, et je n’osais pas ouvrir ; les secondes et les instants s’envolaient, et ce que je faisais n’avait plus de nom. Une idée me vint, tout à coup : je le priai très doucement, au nom de sa mère, lui rappelant mon serment, et, pou