XXXIX Le hasard les avait rapprochés tous deux un jour qu’elle était venue voir sa marraine à Brest. Le galant avait été vite en besogne, et elle, séduite par le grand air d’Yves, par son bon sourire doux, s’était laissée aller – avec une certaine inquiétude cependant – à ce mariage précipité, qui allait, pour commencer, la faire veuve pendant sept ou huit mois. Elle avait un peu de bien, comme on dit à la campagne, et devait s’en retourner, aussitôt après notre départ, chez ses parents, dans son village de Toulven. Yves me confia qu’on prévoyait l’arrivée d’un petit enfant. – Vous verrez, dit-il : je parierais qu’il arrivera juste pour notre retour ! Et il embrassa sa femme, qui pleurait. Nous partîmes. Encore une fois, nous nous en allions ensemble nous promener là-bas dans le doma