« Où se sera réfugié ce chien ensorcelé pour n’être écrasé qu’à cette heure ? dit Orio à Naam. – Vous êtes sûr, répondit Naam, que maintenant il ne reste plus rien de… – Partons ! » dit Orio en levant ses deux bras vers les pâles étoiles qui s’éteignaient dans la blancheur du matin. Ceux qui le virent de loin prirent ce geste pour l’élan d’un désespoir immense. Naam, qui le comprit mieux, y vit un cri de triomphe. Soranzo et son esclave se jetèrent dans une barque et gagnèrent la galère qu’on avait équipée pour le départ de Giovanna. Soranzo fit déplier toutes les voiles et donna le signal du départ. Naam, quelques serviteurs et un très petit équipage choisi parmi l’élite de ses matelots, montaient avec lui ce léger navire. En vain les officiers de la garnison et de la galéace vinrent