Il voyait que j’avais une âme tendre, un caractère timide, et que l’idée de le voir s’éloigner de moi aussitôt après notre mariage me faisait hésiter. Il voulait m’épouser, et rien ne lui eût coûté, m’a-t-il dit depuis, pour y parvenir ; il n’eût reculé devant aucun sacrifice, devant aucune promesse imprudente ou menteuse. Oh ! qu’il m’aimait alors ! Mais la passion des hommes n’est que du désir, et ils se lassent aussitôt qu’ils possèdent. Très peu de temps après notre hyménée, je le vis préoccupé et dévoré d’agitations secrètes. Il se jeta de nouveau dans le bruit du monde, et attira chez moi toute la ville. Il me sembla voir que cet amour du jeu qu’on lui avait tant reproché, et ce besoin d’un luxe effréné qui le faisait regarder comme un homme vain et frivole, reprenaient rapidement le