VI L’île doit la grande variété de ses aspects au mouvement perpétuel que présente un sol labouré et tourmenté par des cataclysmes postérieurs à ceux du monde primitif. La partie que nous habitions alors, nommée Establiments, renfermait, dans un horizon de quelques lieues, des sites fort divers. Autour de nous, toute la culture, inclinée sur des tertres fertiles, était disposée en larges gradins irrégulièrement jetés autour de ces monticules. Cette culture en terrasse, adoptée dans toutes les parties de l’île que les pluies et les crues subites des ruisseaux menacent continuellement, est très favorable aux arbres, et donne à la campagne l’aspect d’un verger admirablement soigné. À notre droite, les collines s’élevaient progressivement depuis le pâturage en pente douce jusqu’à la montagn