Rain

1160 Words
Rain Je pensais, il y a encore trois ans que ma vie ne pouvait pas être plus pourris, mais j’avais tort. Elle est encore plus pourrie. Dès ma naissance, le monde a décidé qu’il ne voulait pas de moi. Je suis tout d’abord un accident comme ma chère mère aime bien me le rappeler. J’ai été conçue dans la forêt, derrière un bar par deux adolescents en chaleur. Ma mère, qui n’avait que seize ans à l’époque et mon géniteur, est inconnu. La seule chose qu'elle me disait de lui, c'est qu'il en avait une grosse, car ce ne serait pas drôle si elle connaissait au moins son prénom. Bref, elle a découvert qu’elle était enceinte sept mois plus tard. Je ne sais pas, par quel miracle je suis née indemne puisqu’elle avait continué à boire et à fumée toute sorte de choses étant donné qu'elle est une vraie hippy dans l’âme… J’ai passé ensuite toute mon enfance dans le bar où elle travaillait, mais surtout avec ma grand-mère qui a été une véritable mère pour moi. J’ai très vite appris à être autonome et à m’occuper de moi-même grâce à ma grand-mère, car elle avait peur de me quitter trop tôt avant que je ne devienne une adulte. Malheureusement, elle a eu raison dans l’année de mes douze ans, elle m’a quitté… La douleur a été atroce, j’ai perdu ma grand-mère, mais aussi mon seul lien affectif qui me procurait un sentiment de sécurité. Je n’ai jamais été la préoccupation première de ma mère. Ce qui comptait le plus pour elle était sa liberté, son indépendance. Quelquefois, je ne la voyais que trois jours plus tard même après le décès de ma grand-mère. Elle ne se préoccupait jamais de savoir si j’avais de quoi manger, ou si j’allais bien. En fait, je pense que c’était la meilleure période de ma vie, jusqu’à qu’elle rencontre mon « beau-père » … - Rain ! Crie ma mère en entrant comme une furie dans ma tente. Quel nom horrible, elle m’a donné… Le jour de ma naissance, elle ne savait pas comment m’appeler, alors elle m’a expliqué qu’elle avait regardé par la fenêtre pour avoir de l’inspiration. Manque de bol ce jour-là, il pleuvait des trombes d’eau. D’où mon prénom… - Lise. - Ton père m’a dit que tu as tenté de t’enfouir à nouveau ! Pourquoi ?! Avec sa petite taille, et ses cheveux court châtains, elle ne fait pas vraiment peur. Même avec ses tatouages fait à l'arrière du bar et ses piercings au nez et aux oreilles ne la rends pas plus flippante. - Petit un, ce n’est pas mon père, mais mon « beau-père ». - S’il t’entend dire ça, tu seras sévèrement punie. - Je suis déjà attaché à mon lit toutes les nuits, je ne pense pas qu’il puisse faire pire. La première fois que j’ai tenté de m’enfuir, j’ai été surveillée jour et nuit. J’avais donc réussi à amadouer mon surveillant de nuit pour un deuxième essaie. Ce qui a marché bien sûr, mais je n’ai pas réussi à aller bien loin donc, il a décidé de m’attacher les poignets toutes les nuits… - Crois-moi, il le peut ! Comme te priver de repas, te faire travailler du matin au soir où te faire fouetter devant tout le monde ! Tu as de la chance d’être sa fille ! - Je n’ai rien demandé ! Tu aurais pu me laisser à Minneapolis comme tu le faisais de nombreuses fois ! Mais noooon, tu m'as trainé de force dans ce coin paumé au milieu de nulle part avec des personnes qui se transforment en loup et en plus ton mec et le chef de, c'est voyou ! Quelle vie de rêve ! - Bébé qu’est-ce qui se passe ici ?! Super, il manquait plus que lui pour la conversation familiale. Jacob le « compagnon » de ma mère rentre avec son crétin de bêta Tyler. Elle a rencontré dans le bar ou elle travaillait il y a trois ans. Ma mère m'a expliqué qu’elle a vécu un réel coup de foudre, je n’ai pas eu le choix que de la suivre, car je suis encore mineure, mais plus pour très longtemps. En quelques jours, il nous a fait quitter notre appartement minable à ce camp de voyous. C’est là que j’ai eu le choc de ma vie, car se sont tous des loup-garou ou métamorphe, peu importe en gros, il se transforme en loup. De ce que j’ai compris, il récupère des personnes seuls exilés de leur groupe d’origine et les intègrent dans le sien. - Rien bébé, je discutais simplement avec Rain. Jacob me regarde d’un air très sévère, ici tout le monde le craint, car lui seul à le droit de vie ou de mort sur chaque personne dans son camp, puisque c’est « l’alpha ». Quant à Tyler, il me regarde avec un petit sourire qui me dégoûte au plus haut point. Pour toute la gent féminine, il est très beau. Il a vingt-cinq ans, son physique et un peu plus développer que les autres, sa peau caramel fait ressortir ses cheveux noir corbeau, mais il est gangréné de l’intérieur. Il tue sans remords, couche avec toutes les filles qui croisent consentante ou non, un vrai gentleman l’âme. - Rain, que tu l’acceptes ou non ta place est parmi nous, car ta mère est ma compagne. Donc tu es maintenant ma fille. Tu es humaine, tu ne connais pas encore très bien nos codes donc je laisse passer une dernière fois. Tu vas arrêter de t’enfuir. Ce soir, tu es privée de repas et tu feras les corvées pendant une semaine avec les autres. Si tu recommences, je vais augmenter tes punitions. Chez les loups, tout le monde reste dans le rang et à sa place, tu es protégée, mais j’ai des limites fille. Maintenant tout le monde dehors. Tout le monde se tourne en quittant ma tente sauf Tyler qui me fait un clin d’œil. Ce gros porc va s’étouffer avec sa bite. Ce chien galeux n’arrête pas de me harceler pour coucher avec moi. Maintenant seul, allonger et attaché sur mon lit de camp de fortune, je me remets à penser comme ma vie d’avant n’était pas aussi horrible finalement. Je suis à présent dans une tente, avec le strict minimum pour pouvoir se déplacer rapidement. Le camp est rempli de loup v*****t, voleur, violeur ou c’est chacun pour soi. Seule ma mère est la plus heureuse, elle a trouvé son « mâle » idéal comme elle le dit, qui est son compagnon. J’ai tenté plusieurs fois de m’évader, mais une petite humaine ne fait pas vraiment le poids face à un loup qui peut renifler n’importe quelle odeur… C’est pour cela que je dors attacher toutes les nuits depuis ma première tentative d’évasion il y a trois ans… Trois ans… Seuls mes rêves sont mes échappatoires de cette vie misérable…
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