Chapter 2
739 Words
Théodore leva la tête et repoussa le poignet de la jeune femme. Ses yeux froids scrutaient impitoyablement le visage d'Everleigh et sa voix était effrayante.
« Sais-tu que je déteste voir ton visage ? »
Cela ne suffisait-il pas que son visage apparaisse dans ses rêves ? Pourquoi fallait-il qu'elle apparaisse devant lui ?
Everleigh frissonna.
Elle fixait ses yeux froids et dégoûtés d'un air absent. Sa gorge était sèche et elle ne pouvait même pas respirer.
Bien sûr, qu'il lui en voulait !
Elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle était troublée. Elle fit semblant d'être calme et détourna les yeux. Lorsqu'elle se rendit compte que le dos de sa main saignait toujours, elle se tourna pour aller chercher du ruban adhésif médical. Elle lutta pour réussir à parler.
« Tu es mon patient. »
Elle arracha une petite section de ruban adhésif. Elle cherchait à replacer l'aiguille lorsque la voix de Théodore retentit dans ses oreilles. Il y avait un soupçon de dégoût dans sa voix.
« Sors d'ici ! »
Ses mains se figèrent. Ses yeux tremblotaient mais elle s'efforçait de ne pas laisser sa voix craquer. Elle retira sa main et répondit : « Dans ce cas, je vais demander à l'infirmière de s'en occuper. »
« Je ne veux pas me répéter. » La voix de Théodore avait durci et s'était encore refroidie.
La tension dans le service était palpable.
Il se sentait nauséeux rien qu'en la voyant.
Everleigh ressentit une pointe de tristesse dans son cœur et répondit sèchement : « D'accord. » Elle rangea le stéthoscope et le rapport d'examen. Elle poursuivit : « Ok... Sonne la cloche si tu as besoin de quelque chose. »
Tout ce qu'elle obtint en réponse, ce fut le silence.
L'homme allongé sur le lit se pinça les lèvres. Il ne parlait pas et elle n'osait pas l'approcher.
Everleigh n'avait pas l'intention de se ridiculiser. Elle tourna les talons pour s'échapper de cette pièce étouffante.
Soudain, la porte s'ouvrit et une voix claire résonna dans la pièce. « Théodore... Tu te sens mieux ? »
Everleigh suivit la voix et aperçut Joséphine Bailey à la porte. Cette dernière portait une robe de mariée blanche.
Joséphine était en train de soulever la traîne de sa robe. Son sourire se figea lorsqu'elle vit Everleigh.
Plus tôt ce jour-là, Joséphine essayait une robe de mariée dans la cabine d'essayage. Soudain, la vendeuse l'avait informée que Théodore s'était évanoui et qu'il avait été transporté d'urgence à l'hôpital. Elle n'avait même pas eu le temps de se changer pour remettre ses vêtements. Sans s'y attendre, elle était tombée sur Everleigh à l'hôpital.
Plus important encore, Everleigh était le médecin de Théodore !
Joséphine resserra sa prise autour de la traîne de sa robe. Cependant, elle afficha rapidement un sourire et se dirigea vers le lit. Elle demanda : « Everleigh ? Quand... quand es-tu revenue ? »
« Il y a une semaine », répondit Everleigh honnêtement.
Oui, c'était il y a une semaine. Elle avait été envoyée à l'hôpital actuel par le quartier général à l'étranger. Elle n'avait pas prévu des retrouvailles dans ces conditions.
Le cœur d'Everleigh se serra à la vue de la robe de mariée de Joséphine. Une légère gêne se fit voir brièvement sur son visage pâle.
Elle remit les poings dans les poches et fit place à Joséphine.
« Oh, je vois. » Joséphine était décontenancée. Elle jeta un coup d'œil à l'homme sur le lit avant de se tourner vers Everleigh. Théodore était silencieux tandis qu'Everleigh semblait mal à l'aise. Joséphine comprit immédiatement ce qui se passait.
Elle fit comme si de rien n'était. Elle s'assit sur le bord du lit et dit doucement : « Théodore, pourquoi t'es-tu soudainement évanoui ? Tu m'as fait peur. »
Everleigh se tourna sur le côté et fit de son mieux pour se contenir. Elle expliqua posément : « Monsieur Godfrey s'est évanoui à cause d'une gastrite aiguë. Vous devriez faire attention à votre alimentation à l'avenir. Il est préférable de réduire la nourriture grasse et de manger à l'heure. »
« Aussi... ». Elle fit une pause. Elle n'avait pas l'intention de parler mais elle ne put s'en empêcher. « Il est probable que sauter constamment des repas soit également une cause. »
Théodore plissa les yeux. Son regard se refroidit alors qu'il la regardait.
Sauter des repas ? Apparemment, elle se souvenait de cela !
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