IV Le parrain d’Angèle – Vous ne m’avez jamais parlé que d’amour, reprit Angèle, jusqu’au jour où j’ai consenti à vous suivre en Écosse, où nous fûmes mariés malgré la volonté de votre famille. Consultez votre mémoire ; en ce temps-là, chaque fois que j’essayais d’entamer une explication, vous me fermiez la bouche parce qu’il vous semblait que je voulais opposer des prétextes à l’accomplissement de vos désirs. J’appelais M. le marquis de Tupinier mon parrain parce que je suis, en effet, sa filleule. Il vous a dit peut-être qu’il était mon père… – Il me l’a dit, affirma le malade. – Je devine dans quel but. Vous lui avez compté des sommes importantes… – Passez ! cet homme est un misérable. – Bien plus misérable encore que vous ne pouvez le croire. Ce fut chez lui qu’on me conduisit qu