La patte noire de PhœbusMontbrison, octobre 1915. Pierre nous a envoyé une dépêche pour nous annoncer son arrivée à Montbrison avec Phœbus. Maman nous a conduites à la gare toutes les trois et nos petites amies Marie et Louise Moreau naturellement. Quand nous sommes ensemble, maman ne peut pas faire autrement que de s’occuper de nous, alors elle parle et elle sourit quelquefois. Mais, c’est bien sûr, tant que nous ne saurons pas où est papa, elle ne sera pas heureuse – nous non plus. Je remarque surtout comme Madeleine est changée. Elle se fait beaucoup de remords de ne pas être restée avec papa. Ceci, c’est Tantine Berthe qui l’a dit l’autre jour à Mme Moreau. Pierre devait arriver à onze heures du matin. Nous étions à dix heures et demie à la gare. Pendant que nous attendions, Barbe me