Parmi les ruinesMalines, 23 août. Je suis bien fatiguée aujourd’hui, mais je veux tout de même écrire mon « journal » afin de n’oublier aucun des évènements de notre existence depuis notre départ de Louvain. Pauvre Louvain ! je ne peux pas m’empêcher de pleurer lorsque j’y pense, et j’ai bien du chagrin d’être séparée de papa et de Madeleine. Où sont-ils maintenant ? Maman, je le vois bien, est dans une grande inquiétude ; on raconte tant d’histoires sur les Allemands et sur les villes qu’ils pillent, paraît-il ! Oh ! j’ai quelquefois le cœur si serré, mais il faut que j’aie du courage pour ma petite sœur ! Maman me l’a bien recommandé. Notre voyage entre Louvain et Bruxelles a été long et fatigant. Le train allait très lentement et il faisait très chaud. Nous avons un peu dormi, Barbe