Chapitre I-8

2039 Words

Les attelages avancent d’un bon pas, toutes sonnailles tintantes, alors qu’en retrait, les redresseuses, maintenant la botte de paille d’un coup de genou, lient les gerbes de froment que l’on dresse en dizeaux. Quand il voit des enfants dans le champ, Jean s’arrête, prêt à nouer un dialogue. Mais personne ne vient à sa rencontre. S’il accroche le regard d’un moissonneur, celui-ci se contente de porter la main à la visière de sa casquette, avec une apparence de révérence, mais retourne aussitôt au soin de sa besogne. Comme il approche du bois, les taillis se font plus nombreux, ainsi que les oiseaux. Là-bas, il n’y avait pas un seul chant d’oiseau. Ou alors, dans les cantonnements de repos, des escouades de mouettes, de goélands criards qui s’abattaient plus loin encore, à l’arrière, dan

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