– Je l’exerce et n’y trouve pas le bonheur. – J’entends, vous faites le bien par curiosité. Eh bien ! je vaux donc mieux que vous ; mon plus grand plaisir est de verser à pleines mains sur les pauvres l’or que les riches me prodiguent. – C’est que vous avez conservé plus de jeunesse et de naïveté dans vos désordres que moi dans ma solitude. Mon cœur est mort, le vôtre n’a pas vécu. Votre vie est une perpétuelle enfance. – Eh bien ! j’en rends grâces au ciel, dit Pulchérie ; vous avez connu la vertu et l’amour, et il ne vous est pas même reste ce qui ne m’a pas quittée, la bonté ! – Sans doute je suis retombée plus bas, reprit Lélia, pour avoir pris un essor trop orgueilleux. Mais telle que je suis, je voudrais d’une vertu que je pusse comprendre ; et, comme mon âme aspirait à la vertu