VII Pas à pas dans le mauvais cheminMadame Richard, la voisine qui avait apporté à Lydie une tasse de bouillon, était remontée dans sa chambre le cœur bien triste. Elle n’avait plus au monde qu’un fils, un garçon de douze ans qui aurait dû être la joie et la consolation de sa pauvre mère, mais qui au contraire était son grand souci. Ce n’était pas que Maurice fût précisément méchant, mais il était si faible, si accessible à toutes les tentations, qu’il suffisait qu’il rencontrât en allant à l’école un mauvais camarade pour qu’il se laissât entraîner à passer toute sa journée en jeux et en fainéantise. À douze ans il ne savait pas encore bien lire parce qu’il n’avait jamais voulu se donner la moindre peine. Ce qui chagrinait le plus sa mère, c’est qu’il mentait quelquefois pour cacher ou p