III Trois intérieursEn sortant de l’école, quelques jours après l’entrée de Madeleine, les deux nouvelles amies cheminèrent un moment ensemble. Madame Jacques n’était pas venue chercher sa petite fille, pensant que, maintenant qu’elle savait bien le chemin, il n’y avait rien à craindre pour elle. – Où demeures-tu ? demanda Madeleine à Lydie. – Là-bas, dans cette grande maison noire, où il y a tant de fenêtres. – Moi, je demeure bien plus près. Vois-tu, c’est cette petite maison au coin de la rue. Notre fenêtre est la plus haute ; il y a des capucines tout autour. – Comme c’est joli ! dit Lydie avec un soupir. Nous n’ayons pas de fleurs chez nous. J’aimerais bien mieux demeurer dans ta maison que dans la nôtre. – Pourquoi ? – Oh ! c’est qu’il y a tant de méchants garçons qui me crien