La solitude et la merMiracles de la mer, bleuissement des grèves !Vous ne me versez pas la paix que j’attendais.Les parfums iodés de la mer et les rêvesDes vieux eucalyptus à mon cœur sont mauvais…Comme un roi fatigué qui songe sous un daisJ’entends frémir au loin le peuple de mes rêves… Pourquoi vers le passé toujours s’en revenir,Flots d’étoile coulant ainsi que des prières,Retour des eaux montant ainsi que mon désir,Ô sables blonds couleur de sa chair de lumière ?…Non, ne m’emporte pas, barque des souvenirs,Car l’homme n’a d’amour que l’amour de sa mère. Peut-être il est là-bas une terre sauvage,Par-delà l’horizon où cinglent les voiliers,Où sous les aloès et les mancenilliersErrent de tels oiseaux avec de tels plumages,Où le sable et le soir forment de tels miragesQue l’âme s’use enfin