Les peinesJe vous croyais bien loin, bien mortes, ô mes peines…Je ne vous voyais plus voler autour de moi.Je ne me tournai plus vers les choses anciennesJ’avais mon cœur léger des matins d’autrefois. Je marchais regardant les toilettes des femmesLa couleur de la rue aux vitrines du soir…Je retrouvais un peu la jeunesse de l’âmeLe plaisir puéril de sourire et de voir. Mais non, vous me suiviez, mes peines familières,Mais non, je me trompais, vous êtes toujours là.Dans la foule et le bruit, invisibles, légères,Vous me tendez toujours fidèlement les bras. Je vous reconnais bien, mes sœurs inséparables !…Peines de chaque jour, peines de chaque nuit !…Je sais votre chanson amère, inexorable,Comment vous me bercez de remords et d’ennui. Il n’en manque pas une et je vous nomme toutes.Voilà la tra