Le cadeauQuand c’est ma fête, nul ne me fait de cadeau.Si modeste qu’il soit, qu’il serait agréable,Avec son papier blanc et sa faveur vert d’eau,Mystère puéril posé là sur ma table ! Ce ne serait qu’un pauvre objet à peine lourd.On me dirait : « Voilà… » Moi je répondrais : « Qu’est-ce ? »Ah ! le petit présent renferme tant d’amour,Il brille de l’éclat de la délicatesse. Et je le déferais, rougissant de plaisir.Il serait tendre et doux comme un b****r d’amante,Poétique et divin comme le souvenir…Mais non, nul ne m’a fait la surprise charmante. Une fois, cependant… ma bien-aimée a dit :« Choisis, je veux te faire un cadeau pour ta fête. »J’ai répondu : « Je ne veux rien… », tout interdit.« Au fait, je sais… » dit-elle, en secouant la tête. Ce jour-là fut un jour de bonheur enfantin.Je l’ac