VLa seconde fois qu’ils s’étaient vus, c’était à des noces. Ce fils Gaos avait été désigné pour lui donner le bras. D’abord elle s’était imaginé en être contrariée : défiler dans la rue avec ce garçon, que tout le monde regarderait à cause de sa haute taille, et qui du reste ne saurait probablement rien lui dire en route !… Et puis, il l’intimidait, celui-là, décidément, avec son grand air sauvage. À l’heure dite, tout le monde étant déjà réuni pour le cortège, ce Yann n’avait point paru. Le temps passait, il ne venait pas, et déjà on parlait de ne point l’attendre. Alors elle s’était aperçue que, pour lui seul, elle avait fait toilette ; avec n’importe quel autre de ces jeunes hommes, la fête, le bal, seraient pour elle manqués et sans plaisir… À la fin il était arrivé, en belle tenue l