Peter le Noir Je n’ai jamais connu Sherlock Holmes mieux en forme au point de vue physique et moral qu’au cours de l’année 1895. Sa renommée grandissante lui avait amené une clientèle immense. Et ce serait une indiscrétion de ma part de faire connaître le nom des augustes personnes qui franchirent le seuil de notre appartement de Baker Street. Holmes cependant, comme tous les grands artistes, ne vivait que pour son art, et, sauf dans l’affaire du duc d’Holdernesse, je l’ai rarement vu réclamer une grosse récompense pour prix de ses services inestimables. Il était si peu mondain ou si capricieux que, souvent, je l’ai vu refuser son aide aux personnages riches et haut placés dont les affaires ne lui convenaient pas, pour consacrer des semaines d’études compliquées à des problèmes intéressan