XXVII Les guerilleros. Cette manœuvre avait pris peu de temps ; les cavaliers étaient encore éloignés. A notre vue, ils s’étaient rangés en ordre ; ils chevauchaient deux à deux. Ce mouvement nous surprit beaucoup. En effet, les Indiens ne sont pas des tacticiens : les Comanches ne marchent jamais en double file. Les cavaliers ne pouvaient être Indiens. Qui étaient-ils donc ? J’espérais tout à coup que ce pourrait un détachement de nos propres hommes envoyés à ma recherche. « Deux à deux, » c’était notre ordre de marche favori et habituel. Mais non : les longues lances et les pavillons flottants dissipèrent mon espoir ; il n’y avait pas une lance dans l’armée américaine. Ce ne pouvaient être des tirailleurs. Les Comanches en campagne auraient été armés de lances, mais ce n’étaient pa