XVIII Un repas dans la prairie. En regardant autour de moi, quelques objets fixèrent mon attention. C’étaient des animaux, mais je ne savais de quelle espèce. La forme et la taille des objets présentent parfois dans les prairies les aspects les plus trompeurs ; un loup semble aussi grand qu’un cheval, et l’on prend aisément un corbeau, assis sur une proéminence de la plaine, pour un buffle. L’état particulier de l’atmosphère de ces latitudes est la cause grossissante de ces objets, que l’œil expérimenté du trappeur peut seul réduire à leurs justes proportions. Les objets que j’avais remarqués se trouvaient à deux milles de distance dans la direction du lac et de l’autre côté de la barranca. J’en comptais cinq de formes différentes et qui se mouvaient comme des fantômes sur la ligne de l