XI La date du mariage approchait. Bientôt, le soleil du 1er juin, date définitivement choisie, se lèverait sur l’horizon de Ragz. Je constatais, non sans une vive satisfaction, que Myra, si impressionnable qu’elle fût, semblait n’avoir pas gardé souvenir de ces inexplicables incidents. Il est vrai que le nom de Wilhelm Storitz n’avait jamais été prononcé ni devant elle, ni devant sa mère. J’étais son confident. Elle me parlait de ses projets d’avenir, sans trop savoir s’ils se réaliseraient. Marc et elle iraient-ils s’installer en France ? Oui, mais pas immédiatement. Se séparer de son père et de sa mère serait pour elle un trop gros chagrin. « Mais, disait-elle, il n’est question maintenant que d’aller pour quelques semaines à Paris, où vous nous accompagnerez, n’est-ce pas ? – Certe