VIII Dès les premières heures du jour, le bruit des incidents dont l’hôtel Roderich venait d’être le théâtre se répandit par la ville. Tout d’abord, ainsi que je m’y attendais, le public ne voulut pas admettre que ces phénomènes fussent naturels. Cependant, ils l’étaient, ils ne pouvaient pas ne pas l’être. Quant à en donner une explication acceptable, c’était autre chose. Je n’ai pas besoin de dire que la soirée avait pris fin après la scène que j’ai racontée. Marc et Myra en avaient paru désolés. Ce bouquet de fiançailles piétiné, ce contrat déchiré, cette couronne nuptiale volée sous leurs yeux !... À la veille du mariage quel mauvais augure ! Pendant la journée, des groupes nombreux stationnèrent devant l’hôtel Roderich, sous les fenêtres du rez-de-chaussée qui n’avaient pas été rou