3 Un vrombissement sourd et un changement dans le rythme réveillèrent Magna de son sommeil agité. Elle cligna plusieurs fois des yeux et fronça les sourcils en essayant de se rappeler où elle se trouvait. Son corps, bien qu’encore en proie à la douleur, lui semblait plus léger, presque vide. L’espace d’un instant, la peur l’étrangla tandis qu’elle effectuait un inventaire interne. Elle ne sentait pas la pression qui l’accablait depuis que l’entité étrangère s’était emparée de son corps. Des larmes lui brouillèrent la vue avant de glisser lentement du coin de ses yeux. Elle était partie. La créature était enfin partie. Roulant sur le flanc, elle laissa les sanglots de soulagement déferler en elle, emportant avec eux la douleur de son long emprisonnement. Elle serra son bras gauche contre