« Oh ! oh ! se dit Patrice, il commence à m’agacer, ce monsieur-là, avec son calme et son ironie. Il a l’air de se ficher de moi dans les grands prix. » Cependant, il se contint et, affectant un désir de conciliation, il revint s’asseoir auprès du magistrat. – Vous excuserez, monsieur, dit-il, une insistance qui doit vous paraître plutôt indiscrète. Mais, ma conduite ne s’explique pas seulement par la sympathie ou par le sentiment que je puis éprouver pour Mme Essarès, à un moment de sa vie où elle est plus isolée que jamais – sympathie et sentiment qu’elle semble repousser plus encore qu’auparavant –, ma conduite s’explique par l’existence de certains liens mystérieux qui nous unissent l’un à l’autre, et qui remontent à une époque où nos regards n’ont pu pénétrer. Mme Essarès vous a-t-e