IVGermain le fin laboureur– Oui, j’ai quelqu’un en vue, répondit le père Maurice. C’est une Léonard, veuve d’un Guérin, qui demeure à Fourche. – Je ne connais ni la femme ni l’endroit, répondit Germain résigné, mais de plus en plus triste. – Elle s’appelle Catherine, comme ta défunte. – Catherine ? Oui, ça me fera plaisir d’avoir à dire ce nom-là : Catherine ! Et pourtant, si je ne peux pas l’aimer autant que l’autre, ça me fera encore plus de peine, ça me la rappellera plus souvent. – Je te dis que tu l’aimeras : c’est un bon sujet, une femme de grand cœur ; je ne l’ai pas vue depuis longtemps, elle n’était pas laide fille alors ; mais elle n’est plus jeune, elle a trente-deux ans. Elle est d’une bonne famille, tous braves gens, et elle a bien pour huit ou dix mille francs de terres,