C’est par ces paroles passionnées qu’elle lui rendit ses insultes en agitant d’un air de triomphe la lettre qu’elle tenait à la main. Domptée un moment par le doute, épouvantée de penser qu’Anne pouvait réellement avoir sur Geoffrey les droits qu’elle invoquait, Mrs Glenarm répondit pourtant avec l’obstination d’une femme aux abois, résolue à ne pas être persuadée même dans son propre intérêt. – Je ne renonce pas à lui ! s’écria-t-elle, votre lettre est l’œuvre d’un faussaire. Vous n’avez pas de preuves… Je ne veux pas… je ne veux pas renoncer à lui ! répéta-t-elle, avec l’impuissante réitération d’un enfant en colère. Anne montra dédaigneusement la lettre. – Voilà son engagement écrit, dit-elle. Tant que je vivrai, jamais vous ne serez sa femme. – Je serai sa femme le lendemain de la