– Et un jardin, répéta la dame. Mais on y vivrait, c’est charmant ! – Nous leur donnons du charbon plus qu’ils n’en brûlent, continuait madame Hennebeau. Un médecin les visite deux fois par semaine ; et, quand ils sont vieux, ils reçoivent des pensions, bien qu’on ne fasse aucune retenue sur les salaires. – Une Thébaïde ! un vrai pays de Cocagne ! murmura le monsieur, ravi. La Maheude s’était précipitée pour offrir des chaises. Ces dames refusèrent. Déjà madame Hennebeau se lassait, heureuse un instant de se distraire à ce rôle de montreur de bêtes, dans l’ennui de son exil, mais tout de suite répugnée par l’odeur fade de misère, malgré la propreté choisie des maisons où elle se risquait. Du reste, elle ne répétait que des bouts de phrase entendus, sans jamais s’inquiéter davantage de c