Sur la route, le grand Chaval accompagnait Catherine. Il marchait près d’elle, les bras ballants ; seulement, il la poussait de la hanche, il la conduisait, sans en avoir l’air. Elle s’aperçut tout d’un coup qu’il lui avait fait quitter le pavé et qu’ils s’engageaient ensemble dans l’étroit chemin de Réquillart. Mais elle n’eut pas le temps de se fâcher : déjà, il la tenait à la taille, il l’étourdissait d’une caresse de mots continue. Était-elle bête, d’avoir peur ! est-ce qu’il voulait du mal à un petit mignon comme elle, aussi douce que de la soie, si tendre qu’il l’aurait mangée ? Et il lui soufflait derrière l’oreille, dans le cou, il lui faisait passer un frisson sur toute la peau du corps. Elle, étouffée, ne trouvait rien à répondre. C’était vrai, qu’il semblait l’aimer. Le samedi s