V Justement, les Boche, depuis le terme d’avril, avaient quitté la rue des Poissonniers et tenaient la loge de la grande maison, rue de la Goutte-d’Or. Comme ça se rencontrait, tout de même ! Un des ennuis de Gervaise, qui avait vécu si tranquille sans concierge dans son trou de la rue Neuve, était de retomber sous la sujétion de quelque mauvaise bête, avec laquelle il faudrait se disputer pour un peu d’eau répandue, ou pour la porte refermée trop fort, le soir. Les concierges sont une si sale espèce ! Mais, avec les Boche, ce serait un plaisir. On se connaissait, on s’entendrait toujours. Enfin, ça se passerait en famille. Le jour de la location, quand les Coupeau vinrent signer le bail, Gervaise se sentit le cœur tout gros, en passant sous la haute porte. Elle allait donc habiter cette