XXIXJanvier 1877. Huit jours à Buyukdéré, dans le haut Bosphore, à l’entrée de la mer Noire. Le Deerhound est mouillé près des grands cuirassés turcs, qui sont postés là comme des chiens de garde, à l’intention de la Russie. Cette situation du Deerhound, qui m’éloigne de Stamboul, coïncide avec un séjour du vieil Abeddin dans sa demeure ; tout est pour le mieux, et cette séparation nous tient lieu de prudence. Il fait froid, il pleut, les journées se passent à courir dans la forêt de Belgrade, et ces courses sous bois me ramènent aux temps heureux de mon enfance. Des chênes antiques, des houx, de la mousse et des fougères, presque la végétation du Yorkshire. À part qu’il y pousse aussi des ours, on se croirait dans les bons vieux bois de la patrie.