IXL’ami Saketo, qui fait le va-et-vient de Salonique à Constantinople sur les paquebots turcs, nous rend fréquemment visite. D’abord craintif dans la case, il y vint bientôt comme chez lui. Un brave garçon, ami d’enfance de Samuel, auquel il apporte les nouvelles du pays. La vieille Esther, une juive de Salonique qui avait là-bas mission de me costumer en Turc et m’appelait son caro piccolo, m’envoie, par son intermédiaire, ses souhaits et ses souvenirs. L’ami Saketo est bienvenu, surtout quand il apporte les messages qu’Aziyadé lui transmet par l’organe de sa négresse. – La hanum (la dame turque), dit-il, présente ses salam à M. Loti ; elle lui mande qu’il ne faut point se lasser de l’attendre, et qu’avant l’hiver elle sera rendue…