XIIAujourd’hui, 10 décembre, visite au padishah. Tout est blanc comme neige dans les cours du palais de Dolma-Bagtché, même le sol : quai de marbre, dalles de marbre, marches de marbre ; les gardes du sultan en costume écarlate, les musiciens vêtus de bleu de ciel et chamarrés d’or, les laquais vert-pomme doublés de jaune-capucine tranchent en nuances crues sur cette invraisemblable blancheur. Les acrotères et les corniches du palais servent de perchoir à des familles de goélands, de plongeons et de cigognes. Intérieurement, c’est une grande splendeur. Les hallebardiers forment la haie dans les escaliers, immobiles sous leurs grands plumets, comme des momies dorées. Des officiers des gardes, costumés un peu comme feu Aladdim, les commandent par signes. Le sultan est grave, pâle, fatig