XXI

236 Words

XXIAziyadé est plus souvent silencieuse, et ses yeux sont plus tristes. – Qu’as-tu, Loti, dit-elle, et pourquoi es-tu toujours sombre ? C’est à moi de l’être, puisque, quand tu seras parti, je vais mourir. Et elle fixa ses yeux sur les miens avec tant de pénétration et de persistance, que je détournai la tête sous ce regard. – Moi, dis-je, ma chérie ! Je ne me plains de rien quand tu es là, et je suis plus heureux qu’un roi. – En effet, qui est plus aimé que toi, Loti ? et qui pourrais-tu bien envier ? Envierais-tu même le sultan ? Cela est vrai, le sultan, l’homme qui, pour les Ottomans, doit jouir de la plus grande somme du bonheur sur la terre, n’est pas l’homme que je puis envier ; il est fatigué et vieilli et, de plus il est constitutionnel. – Je pense, Aziyadé, dis-je, que le p

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