XI Un nouveau venuQuand le jour commença à se montrer, Henriette, que l’émotion avait brisée, se laissa aller au sommeil ; elle dormit assez tard. Enfin, un bruit extraordinaire dans la maison éveilla, et, parmi les voix qui parlaient bruyamment, elle reconnut celle de son mari qui l’appelait avec une espèce d’impatience joyeuse. Elle se leva sur son séant, et, rappelant ses idées encore engourdies, elle se demanda si ce qui lui semblait s’être passé durant cette nuit était un rêve ou une réalité ; elle regarda ses mains, elles étaient blanches et pures ; elle courut à la cuvette où il lui semblait qu’elle les avait lavées, il n’y avait rien. Elle crut se rappeler que, dans son effroi de ce sang, elle avait jeté par la fenêtre l’eau dont elle s’était servie ; elle y regarda, elle regarda