Le dénouement approchait. Dans les derniers jours de novembre, comme le bruit d’un coup d’État courait et qu’on accusait le prince président de vouloir se faire nommer empereur : – Eh ! nous le nommerons ce qu’il voudra, s’était écrié Granoux, pourvu qu’il fasse fusiller ces gueux de républicains ! Cette exclamation de Granoux, qu’on croyait endormi, causa une grande émotion. Le marquis feignit de ne pas avoir entendu ; mais tous les bourgeois approuvèrent de la tête l’ancien marchand d’amandes. Roudier, qui ne craignait pas d’applaudir tout haut, parce qu’il était riche, déclara même, en regardant M. de Carnavant du coin de l’œil, que la position n’était plus tenable, et que la France devait être corrigée au plus tôt par n’importe quelle main. Le marquis garda encore le silence, ce qui