- Hé ! bien, elle m'aime aussi, celle-là, se dit Calyste en repliant la lettre d'un air triste. Cette tristesse jaillit sur le cœur de la mère comme si quelque lueur lui eût éclairé un abîme. Le baron venait de sortir. Fanny alla pousser le verrou de la tourelle et revint se poser au dossier du fauteuil où était son enfant, comme est la sœur de Didon dans le tableau de Guérin ; elle lui baisa le front en lui disant : - Qu'as-tu, mon Calyste, qui t'attriste ? Tu m'as promis de m'expliquer tes assiduités aux Touches ; je dois, dis-tu, en bénir la maîtresse. - Oui, certes, dit-il, elle m'a démontré, ma mère chérie, l'insuffisance de mon éducation à une époque où les nobles doivent conquérir une valeur personnelle pour rendre la vie à leur nom. J'étais aussi loin de mon siècle que Guérande e