III…Car en ces temps, proches des nôtres, florissait à la Direction des Dons et Legs le sous-chef Van der Hogen : personnage épique, s’il en fut, et dont nous ne saurions, sans risquer de manquer gravement à nos devoirs, ne point crayonner en ces pages la pittoresque silhouette. Bourré de grec, bourré de latin, bourré d’anglais et d’allemand, ex-élève sorti premier de l’École des Langues Orientales, et absolument incapable, avec ça, de mettre sur leurs pieds vingt lignes de français, Théodore Van der Hogen évoquait l’idée d’une insatiable éponge de laquelle rien n’eut rejailli. Tour à tour, il avait parcouru comme sous-chef chacun des huit bureaux de la Direction, sans que jamais on eut pu obtenir de lui autre chose qu’une activité désordonnée et folle, un sens du non-sens et de la mise a