X Notre périlleuse aventure dans la PlaineNous nous étions à peine éloignés d’un demi-mille de la ville quand le roulement des timbales, et la fanfare des trompettes, dont les sons musicaux se faisaient entendre de plus en plus clairement à travers l’obscurité, annoncèrent l’arrivée du régiment de cavalerie attendu par nos amis de l’hôtellerie. – Nous avons très bien fait de les planter là, dit Saxon, car ce jeune été agneau aurait pu éventer le gibier et nous jouer quelque mauvais tour. Est-ce que par hasard, vous auriez vu mon mouchoir de soie ? – Non, répondis-je. – Non ? Alors il a dû tomber de ma boutonnière pendant la querelle. J’aurai de la peine à m’en passer, car je ne me charge guère de bagages en route… Huit cents hommes d’abord, a dit le major, et bientôt après, trois mille