Une fois, une harde de daims rouges se dressa au milieu de la fougère et s’enfuit dans la direction de la forêt. Une autre fois, comme nous passions devant un épais bouquet d’arbres, j’entrevis une créature de formes indécises, à demi cachée par les troncs des arbres, et qui était sans doute, à ce que j’imagine, un de ces bœufs sauvages dont j’ai entendu les paysans parler, êtres, qui, d’après eux, habitent les profondeurs des forêts du sud et sont si farouches, si intraitables que nul n’ose en approcher. L’étendue de la perspective, la fraicheur piquante de l’air, la sensation toute nouvelle d’une grande tâche à accomplir, tout concourait à faire circuler dans mes veines comme une vie ardente, et telle que le tranquille séjour au village n’eût jamais pu me la donner. Mon compagnon, ave