13 La situation du cimetière m’avait obligé à choisir avec prudence l’endroit où j’allais me cacher. L’entrée principale de l’église donnait sur le cimetière, et la porte se trouvait au fond du porche. Après quelque hésitation, je m’étais décidé à m’y dissimuler, chaque côté du porche étant percé d’une meurtrière. Par l’une d’elles, je pouvais surveiller la tombe, tandis que par l’autre j’avais vue sur le petit cottage de la carrière. Devant la porte se trouvait un entrelacement dénudé, terminé par un mur bas. Derrière ce mur se voyait un morceau de colline sur laquelle de gros nuages avançaient, poussés par le vent. On n’apercevait nulle part âme qui vive, pas un seul oiseau ne passait, pas un seul chien n’aboyait. On n’entendait que les frissons des arbres nains balayant les tombes ain